Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
BLackSong
BLackSong
Publicité
Archives
Pages
BLackSong
Visiteurs
Depuis la création 576
17 mai 2021

Là où tout a commencé...

C'était il y a 10 ans, un plan (pourri ???) de ma sœur, un concert dans une petite salle, un gymnase plutôt, un groupe qui avait bercé mon adolescence, comme celle de beaucoup de gamins de l'époque, pas de quoi en faire toute histoire...

Extinction des lumières, premiers accords de guitare……..et je m’envole vers un paradis où tout est à créer, une sensation me submerge, l’impression de me retrouver seule au monde au milieu de ce gymnase, juste avec lui……….Moi et Indochine.

2 heures de concert à me brûler les yeux, il m’initie à son univers, je déambule dans son manoir en l’écoutant me murmurer ses Grands Secrets... Assez flippant en fait de se faire vampiriser par cette atmosphère Indochinoise. De ce concert c’est une fille complètement hébétée qui en est ressortie, et muette. Ça a duré 24h, impossible de reconnecter à la réalité, les paroles étaient devenues inutiles, je ne voulais pas et ne pouvais pas quitter son Paradize, son monde, cet univers où le phénix renaissait de ses cendres.

 

C’est donc à partir de ce concert que tout est parti en vrille, j’étais désormais que ce qu’on appelle une « IndoFan »…..à 25 ans je n’étais pas ravie, ravie…. Indochine…..euh comment dire, ce groupe un peu ringard qui passe dans les baloches de campagne ? Mais c’était pourtant bien ça, je n’arrivais pas me le sortir de l’esprit (ni le CD du lecteur d’ailleurs), un peu comme une chanson qui te trotte sans cesse dans la tête sans que t’arrives à l’oublier.

Voulant savoir dans quoi j’avais été embarquée presque de force du coup, je retourne le voir en concert, une fois, deux fois….euh trois fois même sur le Paradize Tour, j’écoute les anciens albums, je lis les textes, c’était différent mais j’aime assez, Peter Pan m’a attrapée moi aussi…. les souvenirs affluent………….celui d’un garçon qui m’offrit Le Baiser au milieu d’une soirée, les premiers frissons sensuels rythmés par 3 Nuits par semaine et les chagrins d’amour bercés par Juliette et ses silences… Indochine comme un filigrane dans mon univers……..en très peu de de temps j’adhère sans conditions à mon nouveau statut de fan.

 

Puis arrive « Alice et June », un autre univers à découvrir. Les années avaient passé, la magie indochinoise serait-elle toujours là ? Bingo, j’écoute, je replonge. Pas de la même façon, cet album ne me rend pas nostalgique, il me galvanise, me fait me rebeller et dire merde beaucoup, et souvent à tout ce qui m’écœure.

Alice et June deviennent mes petites sœurs, mais je reste du bon côté du miroir, sans passer ni pactes ni promesses. L’illusion d’un monde meilleur, la désillusion d’un monde imparfait rythment leurs pensées que Nicola nous livre au travers d’un conte tragique……elles sont mon dark-reflet, à qui je finirai par tourner le dos.

Concert à Dijon entre filles, souvenir mémorable d’une nuit beaucoup trop courte, totalement décalée, une parenthèse de laquelle je ressortirai en me disant « que ça fait quand même un mal de chien, d’être bien…»

 

 

Et ce fut le temps de la République des Météors, j’avais vieilli, étais je toujours prête à repartir avec lui visiter un autre morceau d’Indochine ? Pas sur….et cette fois ci le charme n’opère pas, je reste spectatrice de cet univers gris qui suinte l’absence et les regrets, sans y trouver ma place. J’écoute encore, encore et encore et je comprends. Cet album me met mal à l’aise, me rend triste et mélancolique. Il me touche plus que les autres, violemment. Je prends les textes en pleine face, son Bye Bye Valentine devient mon Bye Bye Méryl, douloureux et brutal, sa Lettre de Métal me déchire les entrailles et les mélodies me donnent les larmes aux yeux .Pour la première fois j’hésite même à prendre une place de concert, je me révolte contre ces émotions qui déferlent, puis peu à peu, je l’apprivoise, je le comprends, j’accepte cette réalité, nous avons grandi tous les deux….C’est l’album de la maturité, nos aubes sont mortes….

 

Nous sommes à quelques jours de la sortie de Black City Parade, et j’attends encore mon âge. La nostalgie est à fleur de peau, le parfum des baloches de campagne me manquent mais l’excitation d’un nouveau voyage vers l’Indochine me rattrape à nouveau, et la mélodie d’une chanson qui fait «emmène-moi, emmène-moi…. » trotte dans ma tête….

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité